Henri Gayot intègre le groupe Honneur et Patrie à la fin de l’année 1942. Ses qualités font de lui une recrue de premier plan, par sa détermination et sa discrétion. Connu sous le pseudonyme de Lenormand, il devient l’adjoint du commandant Lisiack, chef du service des renseignements. Il cache ses activités à sa famille mais confie des courses à ses fils, comprenant l’importance de leurs missions. En septembre 1943, à la suite d’une trahison, la majorité du groupe se fait arrêter. Henri Gayot réussit à alerter quelques résistants, il refuse de fuir mais éloigne sa famille de La Rochelle. Il attend, seul, chez lui que l’on vienne l’arrêter.
Déporté NN, Nacht und Nebel, il perd son identité, et devient le numéro 11.784.
Il témoignera, dans les années 1950, du calvaire qu’il a enduré, en précisant que la solidarité était fondamentale pour leur survie.
« La solidarité n’était pas un vain mot ; elle se manifestait quotidiennement sur le plan matériel comme sur le plan moral… Un groupe de résistants sous la haute autorité du Général Delestraint se reconstitue. »
141 Résistants ont été exécutés dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944 au camp du Struthof : 106 membres du réseau Alliance, dont 15 femmes et 35 du GMA Vosges.