Né le 8 février 1914 à Vincennes (Seine, Val-de-Marne), fusillé le 19 janvier 1944 au fort de Bondues (Nord) ; dessinateur industriel ; résistant, membre du réseau Alliance.
Fils de Marius Desaintfuscien, caissier, et de Henriette Lucien, employée, Henri Desaintfuscien alias « Mésange » ou « T.140 », dessinateur industriel vivant à Paris, s’était marié le 1er août 1942 à Paris (IIIe arr.) avec Josette Lacroix.
Membre du réseau Alliance depuis janvier 1943, il était adjoint au chef de la section Nord, et secondait Pierre Prevost en qualité de second opérateur radio. Repéré par la goniométrie allemande au cours d’une émission, le 4 décembre 1943 à Lille (Nord), il fut arrêté par la Gestapo, et incarcéré à Loos-les-Lille, deux jours plus tard. Ses activités résistantes relevaient alors de la compétence du tout nouvel appareil de répression envoyé en France par les nazis à la fin de 1943, « l’ange gardien des V1 ». Ce dernier, était constitué d’un service de contre-espionnage de l’Abwehr dont la mission unique était la protection des constructions spéciales destinées aux armes secrètes de Hitler en France. Les personnes passées par ce service étaient ensuite remises au tribunal spécial du 65e corps d’armée allemand dont la particularité essentielle était le secret total entourant son activité. Henri Desaintfuscien fut condamné à mort pour espionnage, le 19 janvier 1944, par cette cour martiale qui siégeait alors boulevard de la Liberté à Lille. Il fut passé par les armes le jour même au fort de Bondues. Son corps fut exhumé le 12 septembre 1944, après la Libération.
SOURCES : http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/-DAVCC, Caen (Notes Thomas Pouty). – Fonds « Michel Rousseau » (La Coupole) – Musée de la Résistance de Bondues, Ils étaient 68, 2010. – Laurent Thiery, La répression allemande dans le Nord de la France (1940-1944), Lille, Presses du Septentrion, 2013, p. 239-256. – État civil.