
Né le 16 mai 1919 à Nancy (Meurthe-et-Moselle), exécuté le 1er septembre 1944 au camp de Natzweiler-Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin) ; militaire ; résistant.
Pierre François Fayolle alias « Marin » ou « 02 »était le fils de Benjamin, ingénieur et secrétaire général de la Chambre de commerce de Nancy, âgé de 45 ans et de Julie Dujon, sans profession, âgée de 41 ans.
Pierre Fayolle fit ses études au Lycée Poincaré à Nancy, puis à l’École Libre des Sciences Politiques à Paris en 1938-1939. Il s’engagea pour la durée de la guerre à l’École d’Artillerie de Fontainebleau. Le 7 janvier 1940, il fut incorporé comme élève officier de réserve (EOR) au 5ème Dépôt des Équipages de la Flotte, à Toulon et affecté à la Base Aéronavale d’Hourtin (Gironde). Il fut transféré ensuite à la Base Aéronavale de Cuers-Pierrefeu (Var) et démobilisé le 16 aout 1940 avec le grade d’aspirant de réserve. Il se retira alors chez ses parents, à Bizeneuille (Allier) et s’engagea immédiatement dans la Résistance en constituant un réseau dans lequel il prit le pseudonyme de « Marin » tout en continuant à Paris ses études à Sciences-Po.
En octobre 1943, il intégra le réseau Alliance avec le grade de lieutenant et chargé de mission de 2e classe à la Direction générale des Études et recherches. Le secteur qu’il dirigeait couvrait Paris et la Banlieue Est. Il fut arrêté le 17 mars 1944 et interné à la prison de Fresnes (Seine, aujourd’hui Val-de-Marne) puis transféré avec 60 autres membres du Réseau, sous la classification « NN » (« Nacht und Nebel »-« Nuit et Brouillard »), au camp de Schirmeck (Bas-Rhin) où ils arrivèrent le 20 mai 1944 et furent affectés au block 10.
Devant l’avance alliée les 107 membres du réseau Alliance détenus à Schirmeck, dont Pierre Fayolle, furent sur ordre du Haut commandement de la Wehrmacht (OKW) à Berlin, transférés en camionnette par fournées de 12 vers le camp de concentration du Struthof, où ils furent dans la nuit du 1er au 2 septembre 1944, abattus d’une balle dans la nuque à la chambre d’exécution puis incinérés directement dans le four crématoire du camp, situé dans le même bâtiment.
Il fut déclaré « Mort pour la France » le 19 juillet 1947 et « Mort en déportation » le 19 septembre 2012.
Il reçut à titre posthume en 1946, la Légion d’honneur, la croix de guerre et la médaille de la Résistance française.
Son nom figure sur le caveau familial au cimetière de Bizeneuille (Allier).et sur la plaque commémorative du réseau S.R. Alliance au camp de concentration du Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin).
SOURCES : http://maitron-en-ligne.univ-paris1.fr/-MémorialGenWeb. — Wikipédia « Réseau Alliance » et « camp de concentration de Natzweiler-Struthof ». — Marie-Madeleine Fourcade in « L’Arche de ¨Noé », Ed. Fayard 1968. — Amis de la Fondation pour la Mémoire de la Déportation de l’Allier. — Auguste Gerhards in « Tribunal du 3e Reich », Archives historiques de l’armée tchèque, à Prague, éditions du Cherche-Midi. — État civil.