Yvonne Coindeau (S.71) – Secteur Chapelle

André Coindeau alias « Ursus », « S7 » est né le 6 janvier 1906 à Rochefort sur Merétait le fils d’Albert, chaudronnier et de Émilie Noémie Giraud, tailleuse pour hommes. Il se maria à Rochefort le 9 juin 1927 avec Yvonne Mandin (Coindeau), qui appartint comme lui au réseau Alliance.
Yvonne entreprit durant l’année 1934 une formation à l’école de coiffure de cette ville et très rapidement, installa son salon au rez-de-chaussée du domicile familial, route de St Joseph à Nantes. La vie s’écoula normalement jusqu’à l’occupation, entre travail et joies familiales. C’est donc tout naturellement qu’Yvonne intégra le réseau, comme agent de liaison, immatriculation « S71« .

Yvonne et André s’installent dans une petite maison des bords de Loire, aux Fosses, à La Chapelle-Basse-Mer, « un endroit idéal pour ne pas être repéré par les Allemands ». André réussi à s’échapper de son domicile le 12 décembre 1943 lors d’une descente de la Gestapo où son épouse Yvonne, son beau-frère Maurice Mandin et deux radios sont arrêtés, capturés le lendemain au cours d’un parachutage à Mauves-sur-Loire dont le frère d’Yvonne, et Hugues Monclin, le radio.

Yvonne subit les interrogatoires, la torture, comme tous ses camarades du réseau. Elle fut transférée le 8 mars 1944 vers la prison de Fresnes puis sous la classification « NN » (« Nacht und Nebel »-« Nuit et Brouillard »), à destination du camp de Schirmeck (Bas-Rhin). Elles seront ainsi 15 femmes enfermées dans un garage à camion, dans des conditions absolument sordides, les hommes étant quant à eux internés au block 10.

Yvonne Coindeau fut déclarée « Morte en déportation » par arrêté du 19 septembre 2012.
Son nom figure sur le monument aux morts et sur la stèle des déportés et fusillés de Rochefort-sur-Mer (Charente-Maritime), ainsi que sur la plaque commémorative du réseau S.R. Alliance au camp de concentration du Struthof, à Natzwiller (Bas-Rhin).

Guy Caraes s’est rendu à La Chapelle-Basse-Mer et a retrouvé la maison des Coindeau. Surpris de ne pas voir de plaque citant le couple de résistants, ou de nom de rue. « Le silence s’est refermé sur l’histoire tragique des Coindeau. Or, on ne peut pas les oublier comme ça », proteste-t-il. Dans le bourg, le sujet, sensible, encore douloureux, n’est pas facile à aborder.

Christelle Braud, la maire de La Chapelle-Basse-Mer, se dit « d’accord sur le principe d’une plaque, mais à l’intérieur du cimetière. Il y a eu d’autres résistants dans la commune, on ne va pas mettre des plaques un peu partout ». Elle estime également que cette demande devrait émaner de la famille Coindeau. Contactée, l’arrière-petite-fille d’Yvonne et André avoue être « très touchée par la démarche de Guy Caraes ».
Son nom figure sur le monument aux morts et sur la stèle des déportés et fusillés de Rochefort-sur-Mer et sur le monument commémoratif du pont de l’Europe, à Strasbourg (Bas-Rhin), ainsi que sur la plaque réservée au Réseau SR Alliance du côté allemand, à Kehl.

SOURCES : http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr- MémorialGenWeb. — Wikipédia « Réseau Alliance » et « camp de concentration de Natzweiler-Struthof « . — Association « Grains de mémoire ». — Marie-Madeleine Fourcade in « L’Arche de ¨Noé », Ed. Fayard, Paris 1968. — Christian Bougeard in « Histoire de la Résistance en Bretagne. — Ouest France, du 15 août 2014. — Auguste Gerhards in « Tribunal du 3e Reich », Archives historiques de l’armée tchèque, à Prague. — État civil- http://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/la-memoire-dyvonne-et-andre-coindeau-2763688- http://www.memorialgenweb.org/memorial3/html/fr/complementter.php?id=5334581

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