
Né le 27 avril 1920 à Avallon (Yonne), exécuté sommairement le 29 novembre 1944 à Greffern (Bade-Wurtemberg, Allemagne) ; agent du génie rural ; Résistant du réseau SR Alliance.
Jean Serruau était agent du génie rural, puis officier de l’Armée de l’Air, selon le mémorial GenWeb.
Il entra dans la Résistance comme agent de renseignements du réseau de renseignements militaires Alliance sur la région « Forteresse » secteur d’Autun (Saône-et-Loire).
Il fut arrêté le 2 octobre 1943 suite à l’infiltration d’agents du contre-espionnage allemand (affaire Porto) et déporté le 17 décembre 1943 au départ de Compiègne à destination de l’Allemagne où il fut interné à la prison de Kehl-am-Rhein (Bade-Wurtemberg), en avril 1944 selon Auguste Gerhards, puis transféré à la prison de Freiburg-im-Breisgau (Bade-Wurtemberg). Le 14 février 1944 la Gestapo de Strasbourg fit parvenir un dossier d’accusation concernant également Edgar Joblot*, Gabriel Moncel*, Raymond Pader*, Simone Pauchard* et François Robe* pour espionnage au profit d’une puissance ennemie au Tribunal de guerre du Reich qui y apposa le tampon « secret » ainsi que la mention « NN » (Nacht und Nebel-Nuit et Brouillard). Jean Serruau fut ensuite transféré à la prison de Bühl (Bade-Wurtemberg), probablement en juillet 1944. Il fut remis sans jugement à la disposition de la Gestapo de Strasbourg le 10 septembre, ce qui équivalait à une condamnation à mort.
Le 29 novembre au matin Jean Serruau et sept de ses camarades du réseau Alliance furent extraits de leur cellule par le trio de la Gestapo Julius Gehrum, chef de l’AST Strasbourg, Reinhard Brunner et Erwin Schœnner et transportés dans une camionnette de pompiers jusqu’au poste de douane de Greffern (Bade-Wurtemberg, Allemagne). Ils furent ensuite chargés sur des bateaux à moteur qui descendirent le Rhin. Un peu plus loin Jean Serruau et ses compagnons durent se déshabiller et furent abattus deux par deux d’une balle dans la nuque puis jetés dans le Rhin.
Il fut homologué comme chargé de mission de 3e classe de la DGER (Direction générale études et recherches) avec le grade de sous-lieutenant et agent P2 des FFC (Forces françaises combattantes).
Il obtint la mention « Mort en déportation » par arrêté du 19 août 2002.
Son nom figure sur le monument commémoratif « À la mémoire des agents du réseau Alliance » au Pont de l’Europe, à Strasbourg (Bas-Rhin), sur le monument commémoratif aux fusillés et déportés, à Auxerre (Yonne), sur la plaque commémorative de la collégiale Saint-Lazare, sur la stèle commémorative 1939-1945 du stade municipal et sur le monument aux morts, à Avallon (Yonne), ainsi que sur le monument commémoratif de la Résistance, à Quarré-les-Tombes (Yonne).
SOURCES : http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/-Auguste Gerhards Tribunal de guerre du 3e Reich, archives historiques de l’armée tchèque, à Prague, éd. du Cherche-Midi, Paris 2014.— Livre Mémorial des Déportés de France de la F.M.D. tome 1.— Mémorial de l’Alliance, 1948.— Mémorial Genweb.