Louis Viret (W.2) – Secteur Villa

Né le 4 juillet 1895 à Marseille (Bouches-du-Rhône), exécuté sommairement le 30 novembre 1944 à Pforzheim (Bade-Wurtemberg, Allemagne) ; officier de la marine marchande ; résistant du réseau SR Alliance.

Louis Viret alias « W.2 » était le fils de Marius Hyppolite, employé, et de Catherine Veyan, sans profession. Il se maria le 4 octobre 1923 à Marseille avec Marie Joséphine Martin.
Louis Viret était titulaire de la Médaille militaire et de la Croix de guerre 1914-1918. Il était invalide de guerre.
Il était officier mécanicien dans la marine marchande. Il entra dans la Résistance sur la région de Lyon, secteur « Villa », comme agent de renseignement et chef de secteur suppléant, avec le nom de code « W 2 ».
Il fut arrêté à Marseille par la Gestapo le 11 août 1943 à la suite de la découverte sur un de ses camarades d’une liste contenant son nom et interné au fort de Montluc, à Lyon puis transféré à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne) puis déporté à destination de l’Allemagne, où il fut incarcéré à la prison de Pforzheim (Bade-Wurtemberg), et reçut la classification « NN » (Nacht und Nebel-Nuit et Brouillard). Il fut remis le 10 septembre 1944 à disposition du SD de Strasbourg, ce qui équivalait à une condamnation à mort.
Devant l’avance des Alliés sur le Rhin le 30 novembre 1944, Louis Viret fut extrait de sa cellule ainsi que 17 autres hommes et 8 femmes appartenant comme lui au réseau Alliance. Après un simulacre de libération, ils furent tous conduits en camion à la forêt de Hagenschiess, à quelques kilomètres de Pforzheim et abattus d’une balle dans la nuque par les agents de la Gestapo de Strasbourg, Julius Gehrum, chef de l’AST, Reinhard Brunner, Howold, Buchner et Irion, puis jetés dans une fosse recouverte ensuite de terre et de branchages.
Leurs corps furent exhumés par les autorités françaises le 19 mai 1945 et mis par des civils allemands dans des cercueils devant lesquels la population de Pforzheim dut défiler au cours d’une émouvante cérémonie. Ils furent ensuite rapatriés en France. Sa dépouille fut reconnue par son frère Hubert Viret.
Il fut homologué comme chargé de mission de 3e classe avec le grade de sous-lieutenant de la DGER (Direction des études et recherches).
Il obtint la mention « Mort pour la France » le 5 avril 1946 et « Mort en déportation » par arrêté du 12 juillet 2001.
Son nom figure sur la stèle commémorative réseau Alliance à Pforzheim (Allemagne)

SOURCES : http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/-Dossier DAVCC AC 21 P 168108 communiqué par Delphine Leneveu. — « Livre Mémorial des Déportés de France » de la F.M.D. tome 1. — Mémorial de l’alliance, 1948. — Mémorial GenWeb. — Etat civil.

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