
Dans la nuit du 1er septembre 1944, les gardiens SS du camp de Schirmeck procédèrent à l’extraction de leurs baraquements de 108 déportés ayant appartenu au réseau Alliance, les conduisirent dans un bloc du camp du Struthof où ils furent abattus d’une balle dans la nuque avant d’être incinérés. Parmi ces martyrs, huit étaient originaires des Alpes-Maritimes : le commandant Jean Autran , le journaliste André Berson, le colonel Emile Bonnet, le capitaine Nestor Canivet, le capitaine Pierre Chapeleau, le capitaine André Dujat des Allimes , le commandant André Pourchier et le commandant Jean Chaudière dit Isatis, chef de l’antenne niçoise du réseau surnommé par les Allemands L’Arche de Noé en raison du pseudonyme animalier porté par ses membres.
Christiane Ruisi ne se contente pas d’évoquer la noble figure de son grand-père, Isatis, successeur en janvier 1943 du colonel Bernis-Epagneul à la tête du réseau ; elle met en scène une artiste restauratrice, Juliette Chaudière , petite-fille de martyr rencontrant un ressortissant italien, le musicologue Leonardo Lucci, professeur au Conservatoire national de Rome dont le père fut officier de la IV Armata occupant le sud-est de la France de l’automne 1942 à l’été 1943 et la mère juive polonaise assignée à résidence dans la capitale de la » Suisse niçoise « .
Cet artifice de scénario permet à l’auteure d’évoquer notamment la résidence forcée des juifs étrangers à Saint-Martin-Vésubie puis leur exode rocambolesque vers les villages piémontais du Valle Gesso du 9 au 12 septembre 1943.
Date de parution : 30/10/2020
Editeur Ovadia
Collection Intrigues & Destinées
ISBN 978-2-36392-377-6
EAN 9782363923776
Nb. de pages 242 pages

Une réflexion au sujet de « « Nom de code Isatis, ce que je sais de lui » de Christiane C. Ruisi »