Hommage reconnaissant du réseau Alliance aux glorieux pilotes R.A.F. de Lysander qui atterrirent clandestinement quatre fois en 1942 et 1943

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En 1941, la Royal Air Force mit au point un avion destiné à exécuter des missions d’atterrissages clandestins en Europe de l’Ouest, occupée par les hordes nazies. Il s’agissait d’établir un contact rapide et direct avec les organisations de Résistance qui, jusqu’alors, n’utilisaient que des filières passant à travers les frontières, pour entretenir avec la Grande-Bretagne, le seul pays continuant à tenir tête au führer Adolf Hitler, des relations de frères d’armes.

L’avion qui s’avéra correspondre parfaitement à ces missions était le LYSANDER, un robuste monomoteur aux lignes élégantes, se déplaçant à la vitesse d’environ 300 kms/heure et au rayon d’action de 800 kilomètres, dont le poids total avec passagers et carburant ne dépassait pas 4,5 tonnes et qui pouvait atterrir et décoller sur Une distance de 500 mètres en bon terrain.

Son’ équipement d’origine fut allégé, ce qui permit de le doter d’un réservoir supplémentaire, logé entre le poste de pilotage et la cabine des passagers. Toutefois, cette innovation indispensable présentait l’inconvénient de séparer complètement le pilote de ses passagers qui, se trouvant assis dos au réservoir et face à la queue de l’appareil, ne correspondaient avec lui qu’au moyen d’un interphone et de signaux lumineux actionnés par des touches.

AU début, un seul passager fut prévu à bord, mais le succès aidant, deux passagers furent admis, puis trois, voire quatre dans des cas exceptionnels.

Un entraînement particulier, l’on s’en doute, fut nécessairement dispensé aux pilotes de ta R.A.F., sélectionnés parmi tes plus jeunes et les plus doués pour les prouesses de pigeons voyageurs que l’on attendait d’eux.

Effectivement, ce genre d’atterrissages en pays hostile ne pouvait s’effectuer que de nuit et par clair de lune. Dès que le pilote atteignait le continent, il devait obligatoirement couper le contact avec sa base, qui se faisait au moyen d’un système ultrasecret de guidage (la mise à feu automatique de l’instrument était prévue en cas de panne définitive).

Il était livré désormais à’ sa propre sagacité, ne se repérant qu’aux étoiles et au sol, sur lequel il devait lire comme sur une carte, pour parvenir jusqu’au terrain sur lequel il aurait à atterrir.

Lorsqu’un terrain était signalé par une organisation de Résistance, selon les normes imposées absence d’obstacles en bordure et larges approches, dimensions suffisantes, la R.A.F. le faisait photographier de jour par ses avions traditionnels. Une fois accepté, le terra Il, baptisé d’un nom de code, était étudié sur documents par le pilote choisi pour y parvenir, ainsi que l’itinéraire qu’il devrait emprunter, jusqu’à ce qu’il soit par Cœur jusque et y compris les emplacements des défenses ennemies.

L’heure de départ du terrain anglais était calculée en fonction du trajet à accomplir, le retour devant impérativement avoir lieu de nuit. En principe les Lysanders décollaient en même temps que des groupes de bombardement, pour mieux passer inaperçus dans les zones protégées par la Flack, que s’ils eussent pénétré isolément sur le territoire. Ensuite, ils s’égayaient vers leur destination respective.

Le Réseau ALLIANCE est profondément heureux d’avoir pu graver dans l’airain le témoignage de reconnaissance qui est leur dû et qui s’élève sur un menhir en granit bleu du Tarn, défiant les siècles, au seuil de la lande de Thalamy en Corrèze, l’une des toutes premières routes de la LIBERTE.

Un dépliant a été imprimé lors de cet hommage que vous pour lire en cliquant sur sa page de couverture.

(Fonds Janick Le Louër)

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