Marie Chireix (X.81) – Secteur Petit Hôtel

Née le 19 novembre 1898 à Combronde (Puy-de-Dôme), exécutée sommairement le 30 novembre 1944 à Pforzheim (Bade-Wurtemberg, Allemagne) ; employée de bureau ; résistante du réseau SR Alliance.

Marie Chireix alias « X.81 »était la fille de Philibert Labaune, potier, âgé de 42 ans et de Louise Berce, sans profession, âgée de 42 ans. Elle était veuve depuis 1927, son mari étant mort des suites de blessures de guerre et avait une fille, Andrée, née en 1923 .
Après l’obtention de son brevet supérieur, elle devint employée de bureau et comptable au Centre auto spécialités, à Clermont-Ferrand. Elle entra dans la Résistance au réseau de renseignements militaires Alliance en février 1943 sur la région Centre et le secteur de Clermont-Ferrand, avec le matricule X.81. Elle faisait office de boite aux lettres et de transmission d’informations et estafette du colonel Kauffmann.
Elle fut arrêtée à son domicile par la Gestapo, à Clermont-Ferrand, le 13 août 1943 suite à dénonciation par un agent double (affaire Lien). Elle fut incarcérée à la prison militaire du 92e RI, à Clermont-Ferrand puis à la prison de Montluc à Lyon, le 11 janvier 1944 et transférée à la prison de Fresnes (Seine, Val-de-Marne) d’où elle fut déportée par convoi du 24 janvier 1944 à destination de l’Allemagne, où elle fut écrouée le 25 à la prison de Pforzheim (Bade-Wurtemberg), sous le matricule n° 568. Le 19 mars 1944, la Gestapo de Strasbourg transmit le dossier d’accusation d’espionnage concernant également Jean Bouyat, Raymond Descat, Henry Marano, Jean Mathé, Louis Payen, Lucien Siegrist et André Sondaz, au Tribunal de guerre du Reich, qui y apposa les tampons « secret » et « affaire concernant des détenus » ainsi que la mention « NN » (Nacht und Nebel-Nuit et Brouillard). Maintenue en internement après la fin de la procédure Nacht und Nebel en septembre 1944, elle fut mise à disposition de la Gestapo de Strasbourg, ce qui équivalait à une condamnation à mort sans jugement.
Lors de l’avance des Alliés sur le Rhin le 30 novembre 1944, elle fut extraite de sa cellule ainsi que 18 hommes et 7 autres femmes appartenant comme elle au réseau Alliance. Après un simulacre de libération, ils furent tous conduits en camion à la forêt de Hagenschiess, à quelques kilomètres de Pforzheim et abattus d’une balle dans la nuque par les tueurs de la Gestapo Julius Gehrum, Brunner, Howold, Buchner et Irion puis jetés dans une fosse recouverte de terre et de branchages.
Fin mai 1945, les corps furent découverts et exhumés par les soldats français. Après avoir été identifiés, ils furent placés dans des cercueils et rapatriés en France. Suzanne Chireix repose aujourd’hui au cimetière de Billom (Puy-de-Dôme).
Elle fut homologuée comme chargée de mission de classe de la DGER (Direction générale études et recherches) et agent P2 des FFC (Forces françaises combattantes) avec le grade de sous-lieutenant.
Elle fut décorée de la Médaille de la Résistance à titre posthume et du « certificate of service » signé du maréchal Montgomery.
Elle obtint la mention « Mort pour la France » le 5 avril 1946 et le titre de « Déporté résistant » le 8 avril 1952, ainsi que la mention « Mort en déportation » par arrêté du 15 octobre 1987.

SOURCES : http://maitron-fusilles-40-44.univ-paris1.fr/-Dossier DAVCC Caen .— Auguste Gerhards, Tribunal du 3e Reich, archives historiques de l’armée tchèque, à Prague, Le Cherche Midi, Paris 2014. — Livre Mémorial des Déportés de France de la F.M.D. tome 1.— Mémorial de l’Alliance, 1948.— Mémorial Genweb.— État civil.

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s