
Georges GUILLOT alias « Dromadaire » est né le 17 janvier 1910 à Viennay dans les Deux Sèvres (79), d’une famille d’Agriculteur.
Le 15 octobre 1930, il souscrit un contrat à Parthenay au 109ème Régiment d’Artillerie Lourde, puis est affecté au 74ème Régiment d’Artillerie Lourde et rejoindra les rangs la 2ème Légion de la Garde Républicaine Mobile à Châteauroux.
Le 1er Mars 1934, il sera promu Garde Mobile
En 1936, il obtiendra le Brevet de Chef de Section Infanterie à titre d’active
Le 12 novembre 1937, il intègre la Préfecture de Police de Paris en qualité de Gardien de la Paix.
Fin 1940, il fait partie d’un groupe de résistants qui se crée au sein du commissariat du 18ème arrondissement, avec Ernest SIEGRIST, Henri JUST et René DUCROS. Ces hommes disposent d’une liaison avec Londres par un poste radio-émetteur.
Début novembre 1941, ils sont détectés par les Allemands qui interviennent en pleine émission. Prévenus par DUCROS la majorité des membres de l’équipe parviennent à s’enfuir à l’exception de JUST qui est interpellé à son arrivée au commissariat par un de ses collègues qui le remet aux Allemands.
Pendant cette période, de janvier 1941 au 20 novembre 1941, Georges GUILLOT sera intégré dans les Forces Françaises Combattantes, en qualité d’Agent P2, et servira le « Réseau F2 » plus précisément le « Sous/Réseau Famille » sous le Pseudo « Robert »
Ayant échappé de peu à son arrestation par la Gestapo, il prit le maquis fin novembre 1941.
Cette situation va entraîner la suspension de ses fonctions de Gardien de la Paix, le 22 novembre 1941. Il sera révoqué le 6 décembre 1941.
Ses missions validées par le « Réseau F2 » ont été les suivantes :
Renseignements militaires recueillis dans la Région Parisienne, Seine, Seine et Oise et Marne. A obtenu la composition de tout l’Etat-Major avec les noms des officiers et gradés stationnés à Fontainebleau – Identification des différentes unités stationnées à Paris et la Région Parisienne – Mission sur les aérodromes d’Angers, de Tours, de Châteauroux, de l’Ecole des Chars de Maisons-Laffite.
Le 1er janvier 1942, Georges GUILLOT sera recruté par un agent du « Réseau Alliance » et effectuera de nombreuses missions pour la sécurité du réseau.
Jusqu’au 30 septembre 1944, il sera actif en qualité de Chef de Secteur, comme Agent P2, sous le pseudo « Dromadaire ».
Dans son aventure, il sera aidé dans différentes opérations par sa femme pour assurer les passages vers l’Espagne, ainsi que par son frère de lait Henri GUILLOT.
Services validées par le « Réseau Alliance » ont été les suivantes :
Sur Lyon : opérations aériennes,
Sur Toulouse, Grenoble et Paris : missions de renseignements et de sécurité.
Chef de secteur pour renseignements dans les départements de l’Yonne, Marne et Haute Marne
Appréciation générale du Chef de Réseau :
« Fait partie de l’épine dorsale du Réseau. Mis dans toutes les sauces pendant 30 mois s’est dépensé sans compter, rendant de signalés services dans toutes les branches, renseignements, parachutages, atterrissages, transports de courrier et de matériel, sauvant des agents traqués alors qu’il l’était lui-même.
Très bel exemple d’endurance de dévouement et de patriotisme. »
Signé Marie-Madeleine FOURCADE
Pseudo « Hérisson »
Chef du Réseau de 1941 à 1945
Le 26 décembre 1944, Georges GUILLOT sera réintégré à la Préfecture de Police
Le 14 avril 1945 Georges GUILLOT s’est vu délivré, après étude de son dossier pour reconnaissance de son engagement dans la Résistance, un Etat des Services le positionnant en qualité de Chef de Secteur – Section Liaison, Chargé de mission de 2ème Classe avec le grade d’assimilation de Lieutenant.
Avis de la Commission d’Etude :
« Très bien, très bonne résistance, homme d’action, sens du commandement, résistant des premiers débuts, de tous les coups durs, intelligent et tenace, particulièrement recommandé ».
Le 16 octobre 1946, il sera promu officier de Police, avec effet rétroactif à compter du 20 août 1944.
De 1945 à 1949 : il a sera détaché en Allemagne
Le 26 mai 1954 : il sera promu Commandant des Gardiens de la Paix puis Commissaire de Police Adjoint.
Le 1er octobre 1958, il fait valoir ses droits à la retraite.
Monsieur Georges GUILLOT a été distingué de :
-la Médaille Militaire
-la Croix de Guerre 39/45 avec citation à l’Ordre de l’Armée.
-La Médaille de la Résistance
-La Médaille d’Honneur de la Police Française
-La Médaille Militaire Britannique (King Médal For Courage)
«Il est décédé le 1er novembre 1981 à Poitiers. Son épouse est décédée en 1998. Ils n’ont pas eu d’enfant».
SOURCES :http://aacpn-bureaunational.monsite-orange.fr/page-53dcb44b4c8e4.html